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Éducation au consentement : Interview de PULSE sur Rockie

Rockie s’intéresse à l’éducation au consentement

RockieUne journaliste du magazine en ligne Rockie a contacté l’association lors de la préparation de son article sur l’éducation au consentement dès le plus jeune âge. Vous pouvez y retrouver ses 6 conseils pour parler du consentement aux enfants et ce qu’elle a retenu de notre interview.

 

Ce que nous pensons de l’article de Rockie

Clémence (qui a écrit l’article sur Rockie) a contacté l’association, certainement parce qu’elle a senti que nous partagions un point de vue commun. C’était à juste titre, puisqu’elle introduit son article avec cette phrase :

Pour lutter contre les violences sexuelles, rien de tel que de sensibiliser les adultes de demain (et donc les enfants d’aujourd’hui) à l’importance du consentement.
Clémence, Journaliste à Rockie

 

Et d’ailleurs, globalement, nous sommes assez d’accord avec ce qu’elle a écrit et c’est plutôt complet.

 

En complément de l’article de Rockie :

Ne pas attendre l’adolescence

Effectivement, à l’adolescence, c’est l’effervescence et le temps des ajustements. Non pas qu’il soit trop tard si cela n’a pas été fait avant (il n’est jamais trop tard), mais ce n’est pas le moment le plus adapté, encore moins pour les parents. Le mieux est donc d’accompagner les enfants aux questions de sexualité et à celle du consentement en particulier le plus tôt et le plus naturellement possible.

 

L’éducation au consentement au quotidien

En tant que parents, que veut dire éduquer au consentement au quotidien ? Nous devons assurer, notamment, la sécurité physique et affective de nos enfants, tout en gérant leurs activités, les nôtres et notre propre sécurité. Pour gérer tout cela, nous pouvons avoir tendance à mener les « affaires » de façon très directive. Dans ce cas, prenons-nous le temps quand même d’expliquer à nos enfants ce qui va se passer, ce que nous allons faire, ce que nous avons décidé pour leur permettre d’être informé.e.s et d’éventuellement se positionner ?  Leur laissons-nous d’ailleurs la possibilité de dire oui ou non à ce que nous leur proposons, que ce soit de faire un jeu, de les emmener à l’école ou à la crèche ?  Comment, dans nos relations avec nos enfants, pouvons-nous, tout en assurant nos fonctions de parents et nos contraintes, nous assurer de leur apprendre à dire oui, à dire non, à entendre un oui, à entendre un non ? Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de la page.

Pour nous, la deuxième problématique, c’est comment apprendre aux enfants à se protéger, sans générer, chez elles et eux, la peur de l’inconnu avec son lot de conséquences. La vidéo choisie par Clémence de Rockie, nous semble assez bien répondre à cette question alors on vous la remet ici aussi.

Le vocabulaire adapté

En ce qui concerne le vocabulaire, nous pensons effectivement que savoir nommer ses organes génitaux participe à une meilleure connaissance et perception de son corps puisque, comme le dit Clémence dans Rockie, cela a le gros avantage de lever le tabou sur ces organes faisant partie intégrante du corps. Et dans tous les cas, savoir nommer, c’est savoir partager. Vous allez me dire : « comment ça, partager ? Pourquoi des enfants devraient savoir partager ? » Et bien, parce qu’il n’y a pas que le plaisir sexuel dans la vie !

Comment identifier le problème d’un.e enfant qui dit que ça lui gratte les fesses si cet enfant veut, en fait, parler de son vagin ou de son méat urinaire, par exemple ? A priori, nous ne sommes pas médecins, mais les hypothèses posées sur la résolution du problème ne seront pas les mêmes s’il s’agit des fesses, du méat, ou du vagin.

 

Les représentations de la sexualité

Dans notre société, à notre époque, nous manquons de représentations diverses et variées de la sexualité. Les plus accessibles sont celles véhiculées par les publicités, mais elles peuvent mettre en scène une certaine vision de la sexualité et/ou de l’érotisme très hétéronormée et souvent réifiante pour la femme (c’est à dire, qu’elles réduisent les femmes à l’état d’objet). La pornographie n’est pas en reste sur ces points, et n’est aussi qu’une représentation de ce que peut être la sexualité, mais qui est loin de ressembler à ce que chacun.e vit (en tout cas sous sa forme la plus accessible). Les films tout public offrent aussi, parfois, des représentations plus ou moins explicites de la sexualité. Malheureusement, ils ne sont, pour la plupart, pas plus réalistes ou moins normés que les films pornographiques. Tout n’est pas à jeter non plus : comme toute généralité, ceci est à relativiser.

Pourtant, des représentations, nous en avons besoin pour nourrir notre imaginaire érotique (nos fantasmes) et ça, nous n’en entendons pas souvent parler. Et nos enfants ont besoin d’être accompagné.e.s à construire le leur. Il est donc, bien entendu, nécessaire de les prévenir contre les biais de la pornographie, des publicités et des médias (photos, vidéos) en général, mais cela ne suffit pas. Illes ont besoin d’être accompagné.e.s pour trouver leurs supports, pour élargir leur palette de possibilité, pour faire leurs choix en conscience et développer un esprit critique sur ce qu’illes peuvent voir. Si nous ne nous en chargeons pas, c’est probablement les copains et les copines qui s’en chargeront sans que notre enfant soit outillé.e pour faire le tri. Et ces outils peuvent être apportés très jeunes (voir par exemple notre bibliographie jeunesse).

 

Nos remerciements à Rockie

Merci encore à Clémence (Rockie) de nous avoir permis de nous exprimer sur le sujet et de nous avoir fait confiance. Toutes vos réactions sont les bienvenues.

 

 

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